vendredi 10 mai 2024

7 Dimanche de Pâques

Pour la semaine qui vient…

🕀 Mois de mai, mois de Marie…

    A la fin de l’antiquité en 421, le concile d’Éphèse valide l’appellation de Marie mère de Dieu. Par de nombreuses initiatives: pèlerinages, statues et icônes portées en procession pour les fêtes, bouquets de fleurs à la Vierge, apparition du chapelet soutenu par l’ordre des dominicains puis par bien d’autres congrégations…
    Cette piété populaire pour Marie se trouve renforcée par ses nombreuses apparitions à de très humbles personnes. Le 21 mars 1815, le pape Pie VII est le premier à donner un encouragement pontifical à la dévotion du mois de Marie. En 1945, le pape Pie XII confirme le mois de mai comme mois marial avec l’institution de la fête de Marie Reine le 31 mai, fête qui vient couronner ce moisi entièrement consacré à la Vierge.
    Enfin, au plan spirituel, comme le constate St JH Newman, le mois de mai correspond à l’espérance que suscite en nous Marie, première créature, parfaite sainte, sauvée par le Christ, qui nous appelle maternellement à sa suite. Ce mois de mai, mois du renouveau qui survient à la fin de la rudesse de l’hiver, peut représenter le péché et l’humanité sans Dieu. Le printemps avec ses jours plus longs, plus lumineux et plus doux n'évoque-t-il pas la personne même de Marie, sa douceur de Mère spirituelle?
    Y a-t-il un mois qui concentre davantage de belles et joyeuses fêtes chrétiennes? Mai commence dans le temps pascal, nous invite avec Marie à fêter l’Ascension puis la Pentecôte et selon les années la Sainte Trinité et le Saint Sacrement.

    Alors qu’Il va quitter ses disciples pour retourner au Père, Jésus considère quelle sera leur situation dans le monde. De même que le monde a refusé d’accueillir Sa Parole parce qu’elle venait le déranger et démasquer sa suffisance, ainsi refusera-t-il aussi d’entendre les apôtres dont la parole reste celle de Jésus. Comme lui, ils seront haïs. Pourtant Jésus ne prie pas son Père de les retirer du monde, mais seulement de les protéger du mal, du mensonge répandu dans le monde et de ses faux-fuyants. Envoyés dans le monde par le Christ comme lui-même le fut par son Père, la vérité de Dieu les accrédite, eux aussi, auprès des hommes!
    La joie du Christ peut-elle combler ses disciples alors qu’ils rencontreront la haine du monde? C’est pourtant ce que croit Jésus qui ne prie pas le Père de les retirer du monde mais de les y envoyer en témoins de sa joie.

🕀 La FEUILLE hebdomadaire à imprimer et partager avec vos voisins!

mardi 7 mai 2024

L’Ascension du Seigneur

La fête de l’Ascension, célébrant l’entrée du Christ dans la gloire de Dieu, est une des principales fêtes chrétiennes, qui s’inscrit dans le prolongement de Pâques et annonce la Pentecôte, dix jours plus tard. Le jour de l’Ascension, la couleur des vêtements liturgiques (que porte le prêtre) est le blanc, couleur de la fête, de la lumière et de la joie.

Jésus rejoint son Père
    L’Ascension est relatée par l’évangile de Marc (16,19), l’évangile de Luc (24,51) et le livre des Actes des Apôtres (1,6-11). Le livre des Actes des Apôtres rapporte que, quarante jours après Pâques, Jésus apparaît une dernière fois à ses disciples et leur annonce: «Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins (…) jusqu’aux extrémités de la terre». Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. L’évangile de Luc précise quant à lui que les apôtres «retournèrent à Jérusalem, remplis de joie».
    Ainsi s’achève le temps des rencontres du Ressuscité avec ses disciples. Cependant, selon sa promesse, Il sera toujours avec eux, mais d’une présence intérieure: ils ne le verront plus de leurs yeux. Le Christ n’est plus visible, mais il n’abandonne pas ses disciples. Il leur promet la venue de l’Esprit à la Pentecôte.

Un nouveau mode de présence
    Croire que le Christ ressuscité est entré dans la gloire est un acte de foi. L’Ascension est source de liberté: loin de s’imposer aux hommes, Jésus les laisse libres de croire, et donc d’aimer véritablement. Jésus ne cesse d’inviter les hommes à le suivre: dans la foi, ils doivent apprendre à lire les signes de sa présence et de son action, en particulier dans la célébration des sacrements, notamment l’Eucharistie, mais aussi dans sa Parole, son Peuple, ses ministres (évêques, prêtres, diacres)…
    «Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel?» (Ac 1,11) s’entendent dire les apôtres: l’Ascension du Christ est aussi un appel à un plus grand engagement dans le monde pour porter la Bonne Nouvelle.

La signification des Cieux
    L’Ascension de Jésus n’est pas un voyage dans l’espace, vers les astres les plus lointains, car les astres sont eux aussi faits d’éléments physiques comme la terre. Pour les croyants, monter aux cieux c’est rejoindre Dieu et vivre en son amour. Ici, nulle question de magie ou d’action spectaculaire. À propos du Ciel, le Catéchisme de l’Eglise catholique parle de «l’état de bonheur suprême et définitif». Jésus ne s’est pas éloigné des hommes mais maintenant, grâce à sa présence auprès du Père, il est proche de chacun, pour toujours.

Messe de fête:
  • Jeudi 9 mai à 10h30 à Allonnes


vendredi 3 mai 2024

6 Dimanche de Paques

Pour la semaine qui vient…

✙ La puissance de l'Amour...

    «Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.» En parlant ainsi, le Christ trace son propre portait. Il a aimé les hommes de cet amour immense qui va jusqu’au bout, jusqu’à la croix. L’amour tout-puissant du Père relève le Fils, qui s’est engagé dans la fidélité totale. Comment dès lors, faire face à cet amour gratuit de Dieu, ne pas aimer à notre tour jusqu’au don de notre propre vie? Cet amour de Dieu n’exclut personne. Dieu est amour et cet amour fait de l’homme un enfant de Dieu capable d’aimer comme Dieu.
    Témoins de l’amour de Diu, nous devenons serviteurs de nos frères dans l’amour, afin d’être en vérité les disciples du Fils bien-aimé, à jamais vivant auprès du Père. Rendons grâce pour cette réalité qui nous fait vivre.

 Aimer pour porter du fruit…
    Le mot «amour» sature les relations dans le monde d’aujourd’hui, d’autant que la langue française n’a pas la même richesse et la même diversité de sens que le grec et le latin. Jésus révèle son commandement nouveau «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés». Ce commandement était déjà dans la Loi. Jésus nous a aimés en se faisant notre serviteur et en donnant sa vie. Le disciple n’est plus le serviteur, mais ami de son Seigneur. L’amour que Dieu porte aux hommes est source de l’amour fraternel. L’amour manifesté par Jésus est le principal témoignage de la nature de Dieu. Dieu est amour, Dieu se manifeste en son Fils par le geste suprême que celui-ci réalise en donnant sa vie pour donner la vie: tel est le fruit de ce don. La volonté d’amour de Dieu s’étend à tous les hommes. Dieu ne fait pas de différence entre les hommes.
    Notre Père, apprends-nous à aimer comme toi de ce même amour sans frontière!

 La FEUILLE hebdomadaire à imprimer et partager avec vos voisins!

Lettre pastorale aux chrétiens de la paroisse Sainte Thérèse en Haute Vallée


vendredi 26 avril 2024

5 Dimanche de Paques

 Pour la semaine qui vient…

✙ Le cœur de la foi…
    Le «cœur» de Paul n’était pas bien beau avant sa conversion. Il avait mis son intelligence et sa force à poursuivre les disciples du Christ. Et le voici qui, «tombe» sur le chemin de Damas: lui, le puissant, littéralement retourné par Dieu. Paul est «aveuglé» par la lumière du Seigneur. La conversion est un fruit de l’action de Jésus. Un tel évènement provoque des craintes dans la communauté. Cette attitude n’est pas nouvelle. Il vient de faire l’expérience que Dieu est plus grand que son cœur. Ainsi Paul portera du fruit dans le Christ et, l’Eglise naissante avec lui. Dieu enlève le poids de sa faute. Car, croire, c’est, comme l’affirme saint Jean, avoir la certitude, lorsque notre cœur nous accuse, que «Dieu est plus grand que notre cœur».
    Il y a là une vérité profonde du christianisme. Qui que nous soyons et quoi que nous ayons fait, nous devons avoir la certitude que, par son Esprit, Dieu demeure en nous. Notre cœur aura beau être étriqué, étroit – un peu trop «juste», comme on dit d’un costume trop petit! – Dieu vient dilater notre cœur. Il ne s’agit pas d’effacer le passé, il s’agit de croire que notre avenir n’est pas encore écrit. Nous devons aimer – nous dit st Jean – non pas par des paroles mais avec des actes. Si nous le laissons faire, Dieu fera du vieux sarment mort de notre cœur, une vigne féconde qui donnera «beaucoup de fruit».

 La foi Il faut y croire…
    Croire qu’en découvrant l’amour que Dieu porte à son Fils nous devenons capables d’aimer en retour nos frères à la manière de Dieu. Croire que le commandement «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés». Croire que l’essentiel de notre témoignage chrétien demeure l’amour que nous avons les uns pour les autres. C’est ainsi que l’amour de Dieu se transmet, c’est ainsi que nous témoignons de notre appartenance au Christ.
    Quelle illusion de pouvoir croire qu’on peut vivre en chrétien sans nous laisser transfuser chaque dimanche.
    Regardons notre panier aujourd’hui et demandons justement au Seigneur de penser à rester bien connectés sur lui chaque jour et tout au long de nos journées pour porter ces fruits d’amour, de joie, de paix, de don, de service, de foi. La foi chrétienne n’est pas une vie à l’eau de rose, elle est une adhésion profonde à une personne qui peut donner sens à nos vies.
    Bien souvent nous voudrions une Eglise qui ressemble à nos rêves. Cette Eglise n’existe pas et n’existera jamais. Elle est d’abord et fondamentalement l’œuvre de Dieu et non la notre.
    Laisserons-nous agir à travers nous Celui qui nous a réunis pour former son Eglise?

 La FEUILLE hebdomadaire à imprimer et partager avec vos voisins!

vendredi 19 avril 2024

4 Dimanche de Pâques

Pour la semaine qui vient…
✙ Engager sa vie à la suite du Christ…
    L’IMAGE DU BON PASTEUR, qui donne sa vie pour ses brebis est l’une des plus anciennes dans l’iconographie chrétienne. Elle résume à sa manière le mystère pascal de Jésus. Il donne sa vie par amour, pour sauver les siens; mais il prend aussi la tête du troupeau pour conduire les hommes vers la nouvelle vie en Dieu. Ainsi, le Fils de Dieu entre totalement dans le drame humain. Face au loup, c’est-à-dire Satan, il affronte la souffrance, la haine et le péché, la mort. Mais ces combats, il ne les mène pas en solitaire. Il porte, au plus profond de lui-même, l’humanité pour laquelle il est venu, pour laquelle il souffre et meurt. Il connaît chacun, et le combat qu’il livre pour chacun et avec chacun est le chemin de la « connaissance » parfaite. C’est pour son combat et le nôtre que le Père l’aime. Et en même temps qu’il se bat contre le mal, il rassemble. Ce sont les deux aspects de la Rédemption qui nous sont ainsi révélés.
    En ce dimanche où nous prions pour les vocations, il nous faut nous souvenir de notre baptême qui nous associe au Christ, prêtre, prophète et roi, fait de nous et en son nom, des bergers.

 Comment trouver sa vocation…
    LA VOCATION, qui signifie « appel », peut nous tromper: le discernement, ce n’est pas attendre le coup de fil de quelqu'un! L’appel de Dieu, quel qu’il soit, vient de l’intérieur: chercher à l’entendre, c’est se mettre à l’écoute de l’Esprit saint qui nous habite. Le plus urgent est donc de prendre soin de notre vie spirituelle, de notre vie intérieure, de l’aider à grandir, à prendre plus de place.
    Une vocation, c’est comme un fruit, qu’il ne faut cueillir ni trop tôt, ni trop tard. Pour comprendre là où Dieu nous attend (dans la connaissance de soi et des autres, rencontres, expériences de vie...) ne vous attendez pas à recevoir un appel!

 La FEUILLE hebdomadaire à imprimer et partager avec vos voisins!